LES RÉTROS D'OR Actualités Voiture à hydrogène : Hopium révise ses ambitions à la baisse ?

Voiture à hydrogène : Hopium révise ses ambitions à la baisse ?


Machina Vision

Hopium, qui s’était présenté comme le “Tesla français de l’hydrogène”, semble être contraint de revoir ses objectifs. Le constructeur, qui doit construire la première voiture à hydrogène haut de gamme dans une nouvelle usine à Vernon (Eure) en 2025, va se recentrer sur la production de piles à combustible. En difficultés financières, elle cherche de nouveaux financements et partenaires. La Région Normandie lui a confirmé son soutien.

Alors que le marché de la mobilité hydrogène est verrouillé par Toyota et Hyundai, la start-up Hopium s’était invitée sur le devant de la scène à l’occasion du dernier Salon de l’Automobile à Paris. La jeune société française, qui doit commercialiser une voiture à pile à combustible à partir de 2025, est confrontée à des fins de mois difficiles. Le fondateur Olivier Lombard est redescendu au rang de directeur général adjoint chargé du produit.

Fondé en 2019 par Olivier Lombard et introduit en bourse en 2020, Hopium annonçait alors, dans les travées du salon parisien, la construction d’un site de production en Normandie avec une capacité de production de 20’000 véhicules par an. La marque mettait également en avant son modèle phare, l’Hopium Machina dotée d’une pile à combustible, avec une puissance annoncée de 500 chevaux, une autonomie de 1000 km et un tarif avoisinant les 120’000 euros, pour des premières livraisons attendues à l’horizon 2025.

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© InsideEVs France

Surtout, Olivier Lombard, son fondateur, affichait de grandes ambitions pour sa marque, qu’il présentait en “Tesla français de l’hydrogène”. De fait, Hopium avançait comme le seul constructeur français de véhicules particuliers à hydrogène, la plupart des constructeurs tricolores s’étant lancé dans cette technologie ne la consacre pour l’instant qu’à des véhicules “lourds” et des utilitaires, notamment.

Mais après avoir suscité un vif intérêt en octobre dernier, il semble que l’attractivité d’Hopium envers les investisseurs s’essouffle désormais. Au cours de ces derniers mois, le cours de son titre a connu une sévère baisse, principalement en raison de l’augmentation du prix des matières premières, qui pourrait contraindre la marque tricolore de revoir ses objectifs à la baisse.

Hopium, affronte ses premières turbulences.

Face à un contexte financier plus compliqué, et face à la concurrence de ses rivaux asiatiques – mais aussi du développement à vitesse grand V du réseau de recharge électrique, une technologie de plus en plus ancrée dans les mœurs –, Hopium pourrait réduire ses effectifs et retarder la production de sa berline sportive. La société de 130 salariés principalement en Recherche et développement (R et D) cherche de nouveaux investisseurs et va réduire sa masse salariale et revenir à un mode startup.

Hopium, dont le président du conseil d’administration n’est autre que l’ancien ministre des transports, Jean-Baptiste Djebarri, pourrait également se concentrer purement et simplement dans un premier temps sur le développement, l’obtention de la licence et la commercialisation de sa pile à combustible, avant d’envisager de construire son propre véhicule.

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